Cormoran huppé

Grosse responsabilité sur nos côtes : le cormoran huppé, espèce rare au niveau mondial, concentre ses effectifs en Europe occidentale et notamment en France qui rassemble 14% de sa population. Son avenir est, en quelques sortes, entre nos mains… Pour construire son nid, il utilise fréquemment des macro-déchets, comme les plastiques, les fils ou les cordelettes, et témoigne ainsi de nos pollutions.

À distance, vous l’apercevrez peut-être au sol étendre ses ailes pour les faire sécher, un comportement typique de tous les cormorans. Dans le ciel, il pratique un vol battu assez rapide. Sur l’eau, on le voit flotter puis plonger régulièrement pour s’alimenter; il ressort quelques mètres plus loin.

Le cormoran huppé fréquente exclusivement les côtes rocheuses.

• Falaises
• Îlots bas
• Corniches

Sédentaire et grégaire, il niche en colonie sur de longues périodes, de décembre à fin juillet en Bretagne. À la fin de la saison de nidification, la colonie se disperse puis se regroupe en plusieurs dortoirs généralement situés dans le même secteur géographique.

Son régime alimentaire est peu varié et se concentre sur un petit nombre d’espèces de poissons : le tacaud et le capelan en Bretagne. La profondeur moyenne de ses plongées est de 11 m.

Très inégalement réparti sur la planète, son statut est fragile. Les zones de nidification sont peu nombreuses : elles s’étalent sur les côtes atlantiques, de la Laponie à la péninsule ibérique, et sur le littoral méditerranéen. Le cormoran huppé subit :

• Le développement de la pêche des espèces qu’il privilégie
• La pollution aux hydrocarbures
• Les captures accidentelles dans les filets de pêche
• La pullulation d’algues dans la couche d’eau superficielle qui gène son approvisionnement en nourriture
• Le dérangement lié au tourisme et à la plaisance